Cette création n'a pu se faire.........Retour

Hommage à :

    

Raymond PEYNET

Peynet est né en 1908. Ayant raté son bac, il entre aux Arts Appliqués et opte, en sortant, pour le dessin publicitaire. Il commence à gagner sa vie en faisant des étiquettes pour un parfumeur, puis, chez Tolmer, les boîtes de bonbons de la Marquise de Sévigné... Dans le même temps, il dessine et obtient ses premières parutions dans un journal anglais "The Boulvardier" puis, en 1939, dans "Le Rire". C'est pendant la guerre, de passage à Valence, devant le kiosque à musique vide, qu'il invente son petit musicien filiforme aux cheveux longs, coiffé d'un chapeau rond, qu'il dote rapidement d'une frêle compagne: les Amoureux de Peynet sont nés. Ces Amoureux, je m'en souviens, comme tout le monde, car je n'ai croisé personne qui ne leur garde un souvenir attendri. Ils ont charmé les années cinquante-soixante avant d'être mis au rancart, comme témoins d'une poésie surannée. Poésie, le mot est prononcé, qui sous-tend et habite toutes ces images. Poésie, car Peynet est un poète. Elsa Schiapparelli, en lui demandant 1'écrin et le présentoir de son parfum "Succès Fou" en 1954 ne s'y était pas trompée. Voilà qui le met justement à sa place, parmi les artistes et poètes comme Jean Cocteau dont elle aimait à s 'entourer C'est que loin du vulgaire, loin de la blague balourde qui fleurissent volontiers dans le dessin humoristique, Peynet a su construire un monde, un univers poétique, qui ne peut pas ne pas faire penser à celui de Charles Trenet : des amoureux, des oiseaux, des fleurs, des squares, la lune, la pluie, le beau temps... Tous deux pratiquent un romantisme un peu nostalgique, un peu désuet - celui d'une France aujourd'hui disparue et qui, déjà, se sentait menacée. Le petit poète, avec son col dur, son éternel costume et son chapeau rond, évoque l'image de l’artiste pauvre mais soigné - du temps ou l'on reprisait ses chaussettes et rapiéçait les pantalons. Il vit dans un monde où "un p'tit coin d'parapluie" fait oublier l'orage, où l'amour et un gros cache-col réchauffent le cœur Il vit surtout dans le rêve, au milieu des hirondelles, ses amies, qui peuvent l'emporter sur leurs ailes, où la lune en croissant peut se poser dans son jardin... Il est amoureux comme on n’ose plus l'être, il sait dire je t’aime et donner son cœur… Ce cœur qu'on retrouve dans tout l’œuvre de Peynet, jusque dans ses intérieurs modestes mais léchés où il sert de motif au papier peint. Ces touchantes déclarations, il les fait à une petite femme volontiers coquette qui, si elle partage le plus souvent son nuage, sait pratiquer une gentille grivoiserie - c'est l'esprit des "Petits Païens" de Phi-Phi et certainement pas celui de Playboy. Elle lui offre ses seins - dans un écrin pour tromper sa solitude, sous forme de deux bourses que sont ses économies, avec deux notes de musique pour qu'il compose une chanson. Le tout se passe dans de vieilles maisons, des squares aux gardiens rassurants, des kiosques à musique... Tout est tendre, fleur bleue, jamais violent. Le dessin, lui, est toujours simple, gentiment naïf accessible et chaleureux. La scène, l'image sont toujours comme suspendues... Comme dans un rêve. Ce rêve, les Français, puis le monde entier, l'ont partagé pendant vingt ans, dans les journaux et les magasines; il est entré dans leurs foyers, ornant les porcelaines de Rosenthal; il a orné leurs cous ou leurs poignets reproduit par les bijoux Murat; il s'est surtout diffusé par millions (cinq dès 1967!) sous forme de poupées en latex ou le petit couple troquait sa tenue traditionnelle pour celles des provinces et des pays du monde entier Symbole: en 1958, lors de Sa visite en France, la fille de la Reine d’Angleterre reçut en cadeau un coffret de douze poupées Peynet. Mais dans les années 70, la violence, le progrès, puisque c'est ainsi qu’on l'appelle, construisant à toute allure notre monde de béton, avec la solitude de ses walk-men et de ses fast-food, a balayé les petits amoureux, intolérables témoins d'un art de vivre qu'on voulait révolu. Ils ont été remplacés par le petit bonhomme de Folon qui, s'il a gardé son chapeau, est désormais tout seul dans la grande ville... En les redécouvrant aujourd'hui, nous regretterons sans doute de ne plus savoir dire je t'aime et donner notre cœur, comme le petit poète .

Et Si nous réapprenions? . . . Alain WEILL

LES ACTEURS DU PROJET :

 

Françoise Joullié et Jean Claude Carles

Nikola Martin 

Comédien, échassier, jongleur depuis 1989, il interprète plus de 700 représentations de spectacles et créations pour jeune et tout public, en salle et dans la rue, en France et à l’étranger (Italie, Suisse, Allemagne, Pays du Bénélux, Russie, Israël...). Il travaille avec diverses compagnies telles que la Cie New Look Zirkus, Zoolook’s, Circomania, Les Quidams, La Nouvelle Compagnie, Lezards de Rue, Les Percussions Claviers de Lyon. En 1992, il participe à la cérémonie d’ouverture des J O d’Alberville. En 1996, il rejoint la Compagnie de J.C Carles pour la création du "Pauvre Songe". C’est aussi le co-auteur et interprète de "Raymon Lachance" (Cie Circomania) pour plus de 100 représentations et de "Comme des Mômes" (Cie Les Quidams) pour plus de 120 représentations. En 1996, Il crée sa propre compagnie " INKO’ NITO " et présente sa création "Rêve d’Herbert " dès 1997 en France et à l’étranger.

Jérôme Tournayre 

Formé par Olivier Redon en régie de théâtre et par Jean Tartaroli en éclairage, son intervention s’effectue dans plusieurs disciplines, la danse , le théâtre, spectacles musicaux, spectacles de marionnettes…Il assure les créations lumières pour les chorégraphies de Jean Claude Carles (" Les petites phrases ", " Le pauvre songe ", " Traverse et blues "), Denis Plassard (" Solo ", " Issue de Secours "), Karine Saporta (création hip hop dans le cadre de la manifestation Europe Danse Europa), Stéphanie Brun " Et puis un jour ", Nathalie Rousset " Saison ". Il crée la lumière pour les mises en scène de Jean Pierre Caporossi, Yves Neff " Yvonne, princesse de Bourgogne ", assistant lumière avec Jean Paul Lucet " Barnum ", la Ligue d’improvisation française " Ecrivez, on tourne ", Bruno Carlucci, Jean Michel N’Guyen " Roger Van Roger "… Parallèlement, il participe à de nombreuses manifestations " Fêtes l’été " de Saint Priest, Festival du Monastier " La musique des cuivres ". Il est depuis 1991, le régisseur général et régisseur lumière de l’Espace Tonkin de Villeurbanne – saison jeune public, programmation jazz et musique classique. Depuis 1994, il assiste Jean Tartaroli dans les formations proposées dans le cadre des Musicales du Puy en Velay.

Stéphane Laurent

De formation éclairagiste et sonorisateur, il intervient dans de nombreuses disciplines ; la danse, le théâtre, la musique et la vidéo. En effet, il prend en charge la régie son de " Le pauvre songe " chorégraphie de Jean Claude Carles, " L’entre deux " mise en scène de Michel N’Guyen, " Le rêve Herbert " spectacle de rue de la compagnie Inko Nito, du festival de l’humour à Yssingeaux… Parallèlement, il participe à de nombreux concerts en tant que Régisseur son pour différents groupes Pigalle, Mama Béa, Les Garçons Bouchers…et prend en charge la régie son au studio Plazza pour différents albums, Itinéraire Bis, Cellule de Crise… Par ailleurs, il assure la régie son pour des cafés concerts, le Tremplin " Solstice musical ", des festivals " La musique des cuivres " au Monastier sur Gazeille (43) et " festival de musique irlandaise " à Les Estables.

Nicolas Boudier

En tant que régisseur général et éclairagiste, il travaille pour de nombreux chorégraphes et metteurs en scène. Il intervient auprès de compagnies régionales notamment Cie de l’Oseraie " La puce à l’oreille ", " le mariage de Figaro " présenté dans la cour de l’Hôtel de ville de Lyon, la Cie Théâtre mobile (C.Giriat) " Le piège ", " La savane ", Cie Raymond et Merveilles (G.Prunier) qui propose des contes jeune public, la Cie Talon Pointe (V.Elouard) " L’escalier des princes ", Cie Bouton d’Bottine (L.Faivre), Cie Jean Claude Carles " Le pauvre songe "… Depuis 1994, il intervient auprès du théâtre municipal " Le Guignol de Lyon –Compagnie C. Capezzone ". Il crée la lumière pour neuf spectacles et prend en charge la réalisation des bandes sons, régie et installations techniques pour spectacles en tournée, aménagement technique du théâtre…

Gilles Lemounaud (réalisation vidéo)

1980 S’installe à Lyon de retour d’un séjour au Brésil, travaille comme photographe, tourne des films expérimentaux. Rencontre Bruno Carlucci metteur en scène du théâtre de la Satire, création de "Bienvenue au Conseil d’administration" de Peter Handke, pièce de théâtre où la vidéo encore balbutiante prenait alors une place importante dans un spectacle. Crée parallèlement plusieurs mises en scènes et films expérimentaux "Faits d’Hiver", "Ramada", écrit pièces et nouvelles. Ecrit pour la presse, participe à plusieurs création théâtrales ( André Ligeon, Gilles Chavassieux, Bruno Carlucci, Jean Bouise...),voyage en suisse et au Brésil. 1983 Engagé à l’Opéra de Lyon comme responsable de l’Audiovisuel, travaille avec Antoine Vitez, Bob Wilson. Créations avec les Ballets de l’Opéra de Lyon Direction Gray Veredon, Françoise Adret, premières créations de Maryse Delente et Jean Claude Carles. 1985 Quitte l’opéra de Lyon, devient administrateur de la Compagnie de Danse de Jean Claude Carles. Fonde A.R.T.I.S.T.E. (Association Recherche Télévisuelle Spécialisée dans les Technologies Expérimentales). Produit et co-réalise "l’Affaire du Gueux", film vidéo FR3, création de "Cellule" à Villeurbanne, coproduction ARTISTE / AIR COMPAGNIE / SALLE GERARD PHILIPPE. Produit et réalise "MARACATU" film vidéo FR3. 1988 Voyage en Afrique de l’est, réalise des films pour la société de communication CREAFI/VIDEOSTAR. Création vidéo de "ROCS", installation exposition avec Jacqueline Salmon, Annie Legros, projet d’installation au CNSM de sculptures musicales géantes d’un artiste Hongrois contemporain de Bela Bartok, Paul Arma. 1989 Documentaire sur la musique Baroque, projet de série télévisée sur la musicologie, films sur Cuba, AIDS, film sur 40 ans d’art contemporain (mairie de Chalon sur Saône). 1990 Production et réalisation de films courts. "Les fictions Diététiques", film burlesque avec Didier Benureau. "WRO" film expérimental présenté au festival de Wroclaw. Production d’événements, colloques, conventions. Démarrage des Ateliers de Pratiques Artistiques en milieu Scolaire. Production et réalisation de films de commande pour l’industrie. Expo vidéo .10 ans de collectage vidéo sur l’ensemble de la production chorégraphique de Jean Claude Carles. Colloque sur l’art et l’architecture. Rétrospective John Ford Festival de Cannes. 1996  Réalisation de programmes pour "Cent ans de Cinéma Egyptien" Institut du Monde Arabe Paris. Production et réalisation de l’inauguration du Mur des Canuts Lyon. Production et réalisation du CD XTRA LYON IMPUL’S 97. Mise en Scène du Rhône à Givors.

AIR COMPAGNIE

 

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